jeudi 23 mars 2017

En route pour Belvès

Les compétitions ont repris avec un retour aux cross en janvier. Cross qui se sont plutôt bien déroulés. Puis depuis fin janvier l'objectif est braqué sur le 100 km de Belvès, alors les semaines à gros kilométrage s'accumulent, entrecoupées de compétitions et de quelques semaines un peu allégées pour les aborder. Pas suffisamment légères pour être satisfaite de mes performances en compétition. Voilà, le coureur n'est jamais content! Le weekend dernier c'était le marathon des Forts dont le parcours change chaque année. Si l'année dernière nous avons eu un bonus de 5 km non prévu, cette année nous avons eu droit à la vraie distance. Un parcours avec 900 m de D+, mais on ne les voit pas vraiment. Plutôt on les sent dans les jambes, ça brûle assez vite dans les montées, pas suffisamment pentues pour que l'on se mette à marcher pour "récupérer" un moment, mais suffisamment raides pour qu'on les sente dans les cuisses. Bien évidemment, je ne suis pas satisfaite de moi, même si je fais 5è F et 1ère en catégorie, et au final en tout point presque pareil à l'an passé, si l'on compare les deux classements.
Mais déjà, l'an passé, je n'étais pas super satisfaite car j'avais bien subie la course. Mais alors pourquoi continue-tu de courir ma belle? That is the question!
Cette année je peux me donner plein de bonnes raisons pour justifier une perf moyenne : ma prépa 100, qui fait que j'aborde chaque compétition insuffisamment fraîche. mais c'est un peu facile ça non? Je me souviens il y a quelques années, lorsque j'ai à nouveau tout pété au marathon, j'enchaînais les compétitions et les entraînements avec totale réussite partout...et pourtant, j'étais pas des plus fraiches à chaque fois. 
Il ne fait pas bon avancer dans l'âge, la régression nous guette et elle est juste inacceptable, injuste!
Mais il faut positiver! Ce qui est bien dans ce sport, c'est que finalement, quelque soit le résultat on r'commence toujours, même si on ne sait pas pourquoi, même si on est insatisfait, même si on est super satisfait et que l'on pourrait s'en arrêter là. Le désir reste intact, même quand il y a frustration, et c'est bien de la frustration que naît le désir, n'est-ce pas copain Freud?
Alors même si je ne sais pas toujours pourquoi je cours, ni après quoi je cours, est-ce d'ailleurs important de la savoir, je continue de courir et de me fixer des compétitions, des défis....peut-être tout simplement parce qu'à chaque fois c'est un petit défi à la mort qui un jour viendra inévitablement nous cueillir, et là, effectivement, je ne courrais plus...